Casques bleus et Paix économique

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Président de l'Association française pour les Nations unies et membre du jury des premiers Trophées de Paix économique, Bernard Miyet a été Secrétaire général adjoint de l'ONU. A ce titre,  il a dirigé de nombreuses opérations de maintien de la paix. Il revient sur l'importance des enjeux économiques pour le retour à la paix et à la prospérité des territoires et des populations.

 

bernard miyet

Quel est, selon vous, la place de la paix économique dans les valeurs et l’action de l'ONU ?

Il va de soi que l’existence de rapports économiques et sociaux équilibrés, de conditions de travail adaptées, d’un dialogue structuré au sein des entreprises ou des administrations, de règles du jeu respectueuses d’une juste concurrence est essentielle pour préserver la stabilité de nos sociétés et l’épanouissement des populations.

Contribuer à la paix et à la sécurité, au développement et la prospérité de tous, au respect des droits de l’homme sont des objectifs et des valeurs qui sont au cœur de la Charte des Nations Unies.

 

Dans le cadre de vos fonctions à la tête du Département des opérations de maintien de la paix à l’ONU, poste où vous avez succédé à Kofi Annan, quelle importance accordiez-vous aux enjeux économiques de la paix ?

Le Département des opérations de maintien de la paix des Nations Unies a essentiellement pour vocation d’organiser et de superviser l’action des diverses missions déployées à travers le monde. Il s’agit de mettre en œuvre les mandats définis et adoptés par le Conseil de sécurité. Le rôle de ces missions est donc essentiellement de nature politique et militaire.

Il n’en demeure pas moins que la dimension économique et sociale peut dans certains cas occuper une place importante comme ce fût le cas au Kosovo où au Timor oriental. J'avais alors personnellement proposé que ce soit créé un pilier spécifique pour les questions économiques et sociales pour ces deux opérations destinées à construire sur des zones dévastées de nouvelles entités étatiques, l’une dirigée par l’Union européenne pour le Kosovo, l’autre  sous la houlette du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale au Timor oriental.

 

Vous avez également exercé des fonctions dans le domaine culturel. Quelle importance accordez-vous à l’ouverture de l’entreprise vers les parties prenantes externes ? 

L’expérience que j’ai pu acquérir aussi bien dans le secteur public que dans l’entreprise privée, au sein de l’administration française ou dans des organisations internationales, en tant que cadre ou dirigeant, m’ont convaincu d’une chose, il n’y a pas de manière différente de diriger un organisme quel qu’il soit, même s’il convient de s’adapter aux cultures ou objectifs propres à chacun.

Il importe avant tout de privilégier le dialogue, de faire preuve d’écoute et d’ouverture d’esprit, de respecter chacun quelque soit sa place ou son rôle dans l’organisation, de développer une vision à long terme et de savoir qu’on est plus intelligent à plusieurs que seul tout en sachant qu’il importe de décider au bout du processus.

 

Pour aller plus loin : 

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