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Huges Poissonnier, Copyright Bruno Fournier

Quand l’effort de guerre redistribue les cartes de la filière alimentaire

Dans la guerre menée contre le coronavirus, agriculteurs, industriels et distributeurs se sont positionnés en première ligne pour nourrir les Français. Pour faire face à la multiplication des faiblesses, créées par la crise tout au long de la filière, les acteurs n’ont eu d’autre choix que la solidarité. Eclairage sur une mobilisation sans précédent.

Entretien avec Hugues Poissonnier enseignant-chercheur à Grenoble Ecole de Management, et membre de la chaire de recherche Paix économique, Mindfulness et bien-être au travail. Il dirige également l'IRIMA – Institut de Recherche et d'Innovation en Management des Achats –, et intervient régulièrement dans les entreprises pour des formations sur mesure ou des conférences.

 

Quelle est votre analyse des initiatives solidaires entre les acteurs de la filière agroalimentaire – producteurs, industriels et distributeurs – durant la crise du Covid-19 ?

Ces initiatives sont à saluer, et font essentiellement échos à des intérêts économiques bien compris, même si des motivations purement bienveillantes ou philanthropiques sont également observées. Ces initiatives ont d’abord consisté à préserver tout un écosystème en période de crise sanitaire, en engageant des relations partenariales avec les fournisseurs. En effet, si l’on perçoit tout l’intérêt de collaborer lorsque tout va bien – via la co-innovation notamment, afin de créer de la valeur ajoutée dans l’ensemble de la chaine –, ce que j’appelle la « collaboration de crise » est très différente.

Dans ce cas, il s’agit d’accompagner les fournisseurs, de leur tendre la main pour leur permettre de faire face à une réalité difficile. Ces initiatives se sont traduites par le fait de raccourcir les délais de paiements permettant ainsi de pallier en partie les problèmes de trésorerie, de lisser (ou délisser, selon les cas) les commandes, etc. Quand tout va mal, comme en contexte de Covid-19, le danger perçu et la peur qui en découle contribue à un recentrage sur le court terme et sur l’interne. On assiste à ce que les psychologues nomment la « réduction du champ attentionnel ». Alors que tout l’enjeu, justement, est de porter le regard au-delà, d’élargir le champ attentionnel pour envisager les impacts des décisions à long terme et pour intégrer les partenaires, notamment les fournisseurs, dans la réflexion : il s’agit de raisonner en « entreprise étendue » et de prendre réellement soin de l’écosystème économique.

Rompre avec l'individualisme ambiant - Pixabay

Quand l’individualisme rompt… grâce au confinement

Taxées de bien des maux – notamment de rompre le lien social –, les technologies de l’information et de la communication ont nourri, lors du confinement, nos besoins fondamentaux d’interactions sociales, témoignant de leur grande utilité sociale.

 

Tel est l’objet d’un article de recherche, paru dans The Conversation, en mars 2020, qui est intitulé : Rester chez soi et rompre avec l’individualisme ambiant. Caroline Cuny, docteure en psychologie cognitive et enseignante-chercheure au département marketing de Grenoble Ecole de Management (GEM) et membre de la chaire, ainsi que Marianela Fornerino et Mathieu Pinelli, enseignants-chercheurs à GEM, ont d’abord mis en exergue les manifestations de solidarité qui se sont organisées, très vite, sur le terrain à l’échelle individuelle et collective, hors des réseaux sociaux, constatant que le confinement, qui menace les besoins d’interactions sociales, a recréé des gestes solidaires d’autant. Tous trois analysent ensuite le véritable enjeu de cette période de confinement, consistant notamment à se sentir « en contact » au sein d’une communauté humaine. Le partage d’expériences, via les interfaces numériques, a dès lors joué un rôle essentiel, en alimentant le sentiment de présence sociale. Soit, l’idée de se sentir en lien, dans une relation d’intimité et d’immédiateté avec une personne réelle.

 

Lire l'article paru sur The Conversation : Rester chez soi et rompre avec l’individualisme ambiant.

 

Etudiants Grenoble Ecole de Management copyright Pierre Jayet

Gestion de conflits, paix intérieure et relations apaisées

Privilégier l’écoute active, la mindfulness et le dialogue apaisé, pour passer d’un désaccord à un accord et transformer la gestion de conflit en relations pacifiées ? C’est tout l’enjeu du cours de spécialisation, qui est consacré à la gestion et la pacification des relations conflictuelles, délivré par Agnès Muir-Poulle, coach individuel et d’équipes, enseignante à Grenoble Ecole de Management, et membre de la Chaire Paix économique.


Comprendre ce qui se passe durant une crise ; comment une crise devient un conflit ; mieux se connaitre en situations de tension ; acquérir des compétences émotionnelles, relationnelles et de communication. Et découvrir ce qu’est la mindfulness, tels ont été les objectifs d’un cours de spécialisation, dédié à la gestion de conflits et aux relations apaisées sur un format de 27 heures, délivré par Agnès Muir-Poulle, coach individuel et d’équipes, enseignante à Grenoble Ecole de Management, et membre de la Chaire Paix économique. En témoignent, les récits des étudiants, rapportés dans leurs journaux d’apprentissage sur les enseignements fondateurs pour eux. « Pour interagir avec les autres, dans un dialogue non-violent, je retiens qu’il est nécessaire avant tout de cultiver la paix intérieure. Pour cela, il faut apprendre à se connaitre et à s’écouter.

La paix intérieure, c’est la conscience et l’acceptation de soi, c’est se concentrer sur ce que l’on est plutôt que ce que l’on fait, c’est le fait d’identifier ses émotions », relève l’un des étudiants ayant participé à cette spécialisation. Un autre poursuit : « Cultiver la paix permet de créer des bénéfices multiples pour l’individu et son entourage. Se concentrer sur des actions basées sur la gentillesse et la bienveillance génère naturellement moins de fatigue et confère la sensation positive de faire du bien autour de soi. Ce sont des sensations personnelles positives. Pour l’entourage, ces actions permettent de renforcer les liens, de provoquer du bonheur et de partager des émotions positives. Cultiver la paix, c’est réfléchir à ses actions et permettre à autrui de les observer afin de pouvoir être considéré comme un être humain qui cultive la paix. »

 

Les podcast de la chaire Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail

Des podcasts et vidéos pour penser la paix économique

En avril dernier, la Chaire Paix Economique de Grenoble Ecole de Management a proposé deux rendez-vous hebdomadaires en ligne pour donner des clés de réflexion et permettre un retour à soi : une vidéo « Les Moments Paix économique » et un podcast « L’Instant méditation ».

 

Durant la période de confinement, la Chaire Paix économique, Mindfulness et Bien-être au travail de Grenoble Ecole de Management, a mis en ligne deux rendez-vous hebdomadaires : un podcast de méditation, et une vidéo, qui oriente la réflexion autour de la paix économique. C’est ainsi que, chaque mardi, la vidéo « Les Moments Paix économique » a proposé un autre regard sur l’actualité, permettant notamment de contrer les idées reçues. L’un des chercheurs de la chaire a, par exemple, partagé des clés de réflexion autour des trois dimensions de la Paix économique – personnelle, économique et sociétale : Pourquoi utilise-t-on un langage de guerre ? Le confinement peut-il rapprocher plutôt qu’éloigner ?…

Chaque jeudi, , le podcast « L’Instant Méditation », animé par des membres de la chaire, a guidé un temps de méditation. L’objectif ? Favoriser le retour à soi et trouver un ancrage dans le contexte inédit de crise sanitaire. Les podcasts sont disponibles sur les toutes les plateformes : Apple Podcasts, Spotify, Deezer.

 

Les moments paix éco 300x300
 

L'isnstant méditation 300x300px
   

   
   
Coronacrise et Gestion des RH - engin-akyurt-WBM97UGM0QA-unsplash

Contamination des relations employeur-salariés

Coronacrise et Gestion des RH - C’est l’histoire d’un chamboulement mondial qui impacte l’équilibre social de chaque entreprise. Celle-ci et ses salariés peuvent en sortir grandis ou fragilisés, pour l’essentiel en fonction de la nature des relations qu’ils vont consolider entre eux. Ces choix vont peser durablement sur notre économie nationale. Sans aucun besoin de réforme de circonstance, le droit du travail donne les orientations à suivre pour renforcer ou retrouver la profitabilité.

Jacques Uso est avocat associé au sein du cabinet Lawsen Avocats, spécialiste du droit social et des relations sociales, partenaire de la Chaire depuis sa fondation. Il publie des articlesdans la revue Office et Culture. Focus sur l’égalité salariale.

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Manon Pacheco
Cheffe de projet communication
Tél.: +33/4 76 70 64 65
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