La psychosocionomie présentée dans le cadre de la chaire

En mars, la chaire a invité l'équipe qui a développé le concept de la psychosocionomie dans une de ses rencontres avec ses partenaires entreprises afin de voir si des thèmes de recherche communs pouvaient s'esquisser.

Petite présentation de la psychosocionomie.

L'entreprise aurait-elle une « âme », des comportements collectifs propres, un inconscient de groupe …  qui jouent en sa faveur ou peuvent lui jouer des tours à son insu ?

Les organisations humaines sont des organismes vivants : elles ont une vie, une naissance, un développement, une fin. A partir de cette simple hypothèse, vérifiée par une vingtaine d’années d’observations, de recherches et d’interventions réussies, la psychosocionomie envisage la culture d'entreprise, reposant sur son histoire et sur les êtres humains qui la constituent, comme une variable sur laquelle il est possible d’agir.


Comment ? Par l’observation et la prise de conscience de ce qui se joue derrière les apparences. En observant les symptômes, les signaux faibles, les signes de résistance, l’énergie perdue mais aussi le dynamisme potentiellement présent … on peut déterminer les stratégies de maintien ou de rétablissement de l’équilibre  du système.


En repérant les processus à l’œuvre, en aidant à les nommer et à en faire des alliés dans une dynamique de réussite économique et sociale, la psychosocionomie aide les entreprises à se remettre dans les lois du vivant.


Au cœur de la démarche : l’être humain qui, là comme partout, cherche à satisfaire ses trois besoins fondamentaux : sécurité (se sentir dans une structure qui lui propose des règles structurantes sans l’enfermer dans un carcan), reconnaissance (exister en tant qu’être unique, reconnu et accepté comme tel) et action/stimulation/créativité (œuvrer dans le cadre proposé, et en sortir pour trouver des solutions, s’amuser, créer, innover).


Autre trilogie fondatrice de la psychosocionomie, d’où elle tire son nom, le paradigme que tout être humain est tout au long de sa vie au centre de systèmes qui articulent les trois dimensions de son existence : le psychique, le social et l'économique. Ainsi, elle s’applique à des systèmes aussi variés qu’une famille, une association, une équipe de collaborateurs ou de sportifs, une entreprise multi-site, une favela.


Alliant les apports de plusieurs disciplines comme la sociologie, l’économie, la psychologie, la systémique et les neurosciences, la psychosocionomie étudie la santé et la culture de l’entreprise, le diagnostic de sa personnalité culturelle (talents, points sensibles…) et les restitue aux dirigeants et aux équipes. Elle propose des axes de changements et accompagne la démarche jusqu'à l’atteinte des objectifs fixés, en co-construction avec les dirigeants et toutes les personnes volontaires. Ceux-ci s’approprient en temps réel des moyens de régulation adaptés aux changements, au  développement et à l'évolution pour faire coïncider objectifs humains et objectifs économiques et environnementaux.


Son questionnement amène les interlocuteurs à s’inscrire dans le temps en portant leur regard et leurs réflexions sur le court, le moyen et le long terme, en intégrant à la fois l’histoire et la réalité présente. Des entreprises réussissent dans cette voie, c’est le cas par exemple d’APRIL, PATAGONIA, ATOS infogérance, CIRCOR , SPEM Aèro, UTE filiale d'EDF au Brésil, SEMCO au Brésil. Ce n’est pas un miracle : elles adoptent des stratégies intelligentes et novatrices adaptées aux réalités et aux besoins de leurs marchés.